7ème journée de Ligue Magnus. 09 octobre 2004 Epinal - Tours |
Pathétique!
IC EPINAL – ASG TOURS 2-5
C’est avec le doute en toile de fond que les Spinaliens accueillent Tours. Logiquement battus à domicile par Angers la semaine passée (2-4), les Dauphins ne partent pas favoris face à des Tourangeaux revanchards après leur revers concédé chez eux face à Briançon (3-4). Très peu à l’aise lors de ce match, l’habituel titulaire Ramon Sopko, sorti en cours de première période après avoir concédé trois buts briançonnais, suivra les débats du banc de touche. Son alter-égo, le contesté Vladimir Hiadlovsky gardera donc le filet tourangeau. Autres absents du côté des Diables Noirs, Benoît Paillet et surtout le leader de la brigade défensive Marcel Simak sont restés en Touraine pour cause de blessures. Dans le camp spinalien, Féfé Marciano doit se passer des services du combatif Mikhail Kozlov, touché aux cervicales et remplacé par Guillaume Papelier sur le premier trio offensif. Le début de partie ressemble étrangement à celui de la semaine précédente avec des Dauphins amorphes et dépassés par le jeu développé par les hommes de Robert Millette. Jonathan Roy et François Gleize ne tardent pas à venir inquiéter Petrik et à ce rythme, l’ouverture du score ne pouvait qu’être imminente. Et elle arrive sur un « coast to coast » de Peter Bohunicky. Parti de son camp, l’ancien de Coire en LNB suisse revenu cette saison sur les bords de la Loire, se balade dans une défense vosgienne inexistante et s’en va déjouer tranquillement Petrik (2’39 ; 0-1). Ce but réaffirme une fois de plus le tempo qui sera celui de la première période, avec des Spinaliens aux abonnés absents et des Diables Noirs complètement maîtres de leur sujet. Ainsi, le défenseur québécois Philippe Roy met à profit la pénalité de Steve Gainey pour doubler la mise et ce, à bout portant devant Petrik (4’02 SN ; 0-2). Et l’avalanche continue avec Eric Perricone qui exploite bien le rebond laissé par un Petrik encore une fois livré à lui même (7’34 ; 0-3). Tours déroule tranquillement son jeu tandis qu’Epinal ne montre pas grand chose, si ce n’est des approximations et une cohésion proche du zéro absolu. Dans ces conditions, et avec un Stanislav Petrik abandonné par sa défense, Loïc Sadoun se fait un plaisir diabolique de poursuivre le bon travail mené par Robert Fail. L’ancien brestois récupère la rondelle et contourne la cage vosgienne pour glisser la rondelle dans l’angle gauche laissé libre par l’infortuné gardien slovaque de l’ICE (18’13 ; 0-4). Un dernier arrêt du gardien étoile des Dauphins sur une échappée de François Gleize scellera l’issue d’une première période cauchemardesque et affligeante, à l’issue de laquelle les Dauphins ont coulé à pic. Etant menés largement, les Dauphins d’Epinal entament la seconde période sur le même rythme que la première, n’inquiétant qu’avec parcimonie un Vladimir Hiadlovsky qui passe une soirée assez tranquille. Il n’en va bien sur pas de même pour Stan Petrik, mis à contribution par les diables de Fail, Gillings et autres Rob Millar. Mais c’est par la crosse de Peter Bohunicky que va venir le cinquième but, celui-ci profitant du bon travail du duo Eizenman-Millar et convertissant victorieusement la rondelle qui navigue dans le slot de Petrik pour nettoyer la lucarne spinalienne (31’34 ; 0-5). L’indigent spectacle proposé par Epinal va se poursuivre jusqu’à la fin de la période, en témoigne ce 2+10 écopé par Anthony Maurice et les boulevards laissés par les défenseurs de l’ICE ce qui permet aux avants tourangeaux de s’amuser allègrement à l’image du rapide Jan Simko. Pathétique, tel est le premier mot qui vient à l’esprit pour illustrer le match des Dauphins à l’entame du troisième tiers et un sursaut d’orgueil est toujours attendu. Celui-ci ne tarde pourtant pas à venir et Steve Gainey sort Hiadlovsky de son profond sommeil sur un essai à bout portant qui finit sa course dans la lucarne tourangelle (1-5 ; 41’19). Epinal semble revigoré par cette réalisation de l’ancien des Stars de Dallas, ce dernier montrant beaucoup d’envie et de combativité dans cette dernière période, a tel point que le jeu s’équilibre et que l’ICE se montre dangereuse devant la cage de Vladimir Hiadlovsky. Le fantasque cerbère slovaque retarde l’échéance avec brio mais doit s’incliner suite à un très bon mouvement en jeu de puissance initié par Daniel Goneau, poursuivi par Steve Gainey, celui-ci adressant une passe lumineuse devant le but et trouvant Frédéric Dehaëne qui conclut au second poteau (52’39 SN ; 2-5). Epinal a donc au moins le mérite de finir sur une bonne note et c’est le remuant Steve Gainey qui va clôturer la marque en convertissant son tir de pénalité, chose rarement vue à Poissompré depuis ces dernières années (59’49 ; 3-5). Que dire après une telle prestation ? Même si le dernier acte a sauvé quelque peu la face de l’équipe d’Epinal, on ne peut guère faire abstraction du médiocre spectacle produit par les hommes de Féfé Marciano. Seules quelques individualités sont sorties du lot, comme Guillaume Chassard (mais c’est une bonne habitude de sa part) ou encore Steve Gainey, notamment lors du troisième tiers-temps. Stan Petrik a une fois de plus été abandonné par ses coéquipiers, livré aux assauts répétés de Jonathan Roy et compagnie. Et si Maksim Ivanov a fait de son mieux pour tenter d’endiguer la déroute collective des Spinaliens, il n’en va pas de même pour le secteur défensif, absolument pas au niveau de la Ligue Magnus. Quand à Daniel Goneau, il n’a une fois de plus convaincu personne. Des mesures drastiques deviennent maintenant nécessaires, sous peine de connaître une nouvelle désillusion lors de la réception d’une équipe de Clermont qui commence à trouver ses marques. En revanche, si le doute s’installe pour de bon (et pour longtemps ?) dans les Vosges, la confiance elle, est revenue dans les rangs tourangeaux. Un match sérieux de la part de toute l’équipe en dépit d’un relâchement en fin de match. Avec un jeu collectif très au point et des individualités de tout premier plan comme Jonathan Roy, Alon Eizenman ou encore Jan Simko en attaque, ainsi qu’une défense très solide bien menée par Philippe Roy et le métronome Frantisek Pulscak, les Diables Noirs peuvent voir loin dans ce championnat. Eisbären le 10/10/2004. EPINAL : Gardien : Stanislav Petrik (SVK) Défenseurs : Radoslav Regenda (SVK)- Bohuslav Ptacek (CZE), Robert Pospisil (CZE)-Jiri Sevcik (CZE), Djamel Zitouni-Bora Ilic (FRA/S-M) Attaquants : Maksim Ivanov (EST)-Roman Trebaticky (FRA/SVK)-Guillaume Papelier,Daniel Goneau (CAN)-Steve Gainey (CAN)-Guillaume Chassard, Christophe Ribanelli-Anthony Maurice (puis Gaëtan Gavoille)- Frédéric Dehaëne. Remplaçants : Franck Constantin (Gardien), Guillaume Géhin Absents : Mikhail Kozlov (EST,cervicales) Entraîneur : Raphaël Marciano TOURS : Gardien : Vladimir Hiadlovsky (SVK) Défenseurs : Frantisek Pulscak (SVK)-Anton Poznik (SVK), Philippe Roy (CAN)-Radek Stepan (CZE), Robert Fail (SVK) Attaquants : Peter Bohunicky (SVK)- Alon Eizenman (ISR/CAN)-Kent Gillings (CAN), Rob Millar (CAN)- Jonathan Roy (CAN)-Eric Perricone (ITA/CAN), François Gleize-Jan Simko (SVK)-Loïc Sadoun Remplaçants : Ramon Sopko (Gardien, SVK), Gaël Cler Absents : Benoît Paillet, Marcel Simak (SVK) Entraîneur : Robert Millette (CAN) |