Epinal - Grenoble: 3 - 3  (après prolongations)
Samedi 29 octobre 2005
Match comptant pour  la dixième journée de championnat ligue Magnus
 
 
Un nul sur un air de victoire.

Ex aequo avant la rencontre avec 8 points chacune, les deux équipes repartent de la même manière à l’issue de la soirée avec 1 point supplémentaire au compteur.
La pression était sensible en début de rencontre avec des deux côtés un besoin de se racheter, si ce n’est au tableau d’affichage, plutôt sur la manière de jouer. Les Isérois prenaient en mains les opérations assiégeant la zone spinalienne pendant de longues minutes, slapant à plusieurs reprises sur un portier spinalien déjà mis à rude épreuve. Ce travail portait ses fruit à la septième minute sur une reprise de Meunier qui poussait la rondelle dans les filets par Stanislav Petrik bien couché par Podlaha (0/1 ; 7’10’’).
Les Vosgiens parvenaient bien à traverser le pressing isérois de temps à autre mais ne parvenaient pas à concrétiser quelques attaques en bonne et due forme menées notamment par Plch ou Simko. A cet égard, il fallait attendre la huitième minute de la rencontre pour voir Sejna shooter une première fois sur Burnet. A partir de cet instant, on sentait Epinal revenir dans la partie et imposer petit à petit son jeu. Le collectif apparaissait et chacune des trois lignes d’attaque menait des attaques tambour battant.
Pourtant dans l’euphorie de cette combativité retrouvée, c’est Brett Draney – le nouvel attaquant canadien arrivé cette semaine au pied du plateau du Vercors – qui s’introduisait dans la défense locale pour mystifier le portier spinalien, pas entièrement innocent sur ce coup (0/2 ; 13’14’’).
Les Dauphins repartaient à l’abordage du navire isérois mais la conviction n’y était plus et le premier tiers temps se terminait sur ce score malgré les intrusions plus nombreuses mais infructueuses de Mazerolle, Trébaticky ou Kotasek.

Dans les gradins, on commence à craindre que la machine grenobloise ne se soit mise en marche lentement et qu’Epinal ne puisse plus jamais l’arrêter… Pourtant le second tiers fait mentir les spectateurs puisque débutant la période en supériorité, les coéquipiers de Luc Mazerolle s’installent rapidement et gèrent ce power-play de la plus belle façon en inscrivant un but remarquable signé Jussi Haapasaari en pleine lucarne (1/2 ; 21’20’’).
Epinal galvanisé par ce retour au score prenait petit à petit le match à son compte. Les assauts sur le gardien visiteurs étaient de plus en plus fréquents et le jeu de passes des spinaliens de mieux en mieux affuté. C’est alors qu’à la 25’ suite à un jeu de puissance grenoblois bien enrayé par les défenseurs locaux, la fin de la prison spinalienne jetait le trouble dans les rangs vosgiens un peu trop arrêtés, et Papa qui n’en demandait pas temps shootait du centre de la zone et scorait (1/3 ; 25’24’’).
Mais Epinal ne baissait pas les bras et remontait la glace par Simko, à deux reprises, puis par Mazerolle et Chassard. Les attaques se succédaient de part et d’autre de la glace, mais chacun des deux portiers tenait bon. Jusqu’au moment où, bien lancé par Slovak dans un jeu à quatre contre quatre, Trébaticky et Kotasek s’en allaient en « une deux » vers le but de Burnet qui ne sachant plus où donner de la tête tentait sa chance… du mauvais côté, et Kotasek poussait le puck dans le but (2/3 ; 30’46’’). Une minute plus tard Epinal ne relâchant pas la pression enfonçait le clou par Abläd qui de la bleue crucifiait Burnet (3/3 ; 31’59’’).
Un peu assommés par ce retournement de situation les grenoblois s’en remettaient alors aux mauvais coups et les charges à retardement montraient leur impuissance à contrer le jeu local.
Pour preuve ce coup de crosse au visage de Duda ou cette agression de Meunier sur Simko sur le coup de sirène. Agression qui n’a même pas fait sourcier un Bergamelli rentrant tranquillement au vestiaire !

De retour sur la glace, ce même Meunier repartait en prison pour une faute légère sur Plch, mais une pénalité sûrement dite de « compensation » qui permettait aux vosgiens de s’installer dans la zone grenobloise. Faisant bien tourner le palet autour du but, Mazerolle trouvait le poteau de Burnet et Slovak se couchait bien sur un contre en un contre un mené par Meunier. Les forces s’annulaient donc et on vit un tiers temps agité mais sans but. Les essais de part et d’autre n’étaient cependant pas absentes mais les gardiens veillaient et les défenses solides. A signaler en fin de temps réglementaire les belles tentatives de Chassard qui échouait sur Burnet ou Plch qui tentait le tour du but laissé vide mais voyait son palet repoussé in extremis par Hecquefeuille sur sa ligne.

Une fois de plus Epinal (3 fois à domicile en 5 rencontres) allait en prolongations pour tenter de prendre les deux points de la victoire. Aussitôt le coup d’envoi donné, les attaques partaient tout azimutes. Abläd tirait de la bleue, hélas dans le plastron de Burnet, Draney et Bachelet, quant à eux trouvaient la mitaine de Petrik. Chassard ajustait un slap à ras de glace, repoussé par le portier visiteur dont le rebond n’était pas exploité par Mazerolle en bout de course. Plch et Trébaticky s’y mettaient à leur tour mais sans succès, pas plus que les grenoblois qui trouvaient le poteau de Stan Petrik à 20 secondes du coup de sirène finale.

Un match nul sur un air de victoire pour des spinaliens accrocheurs et volontaires. Un public en harmonie avec les joueurs du début à la fin, une juste récompense pour des spectateurs qui demandent du spectacle, qui en ont eu et en redemandent.
Seule ombre au tableau, un arbitrage toujours en décalage, encore bien loin du niveau attendu en Ligue Magnus et quelques mauvais coups dangereux regrettables pour le jeu et la crédibilité du hockey sur glace et de certains joueurs.

 
cannibale le 31/10/2005.
 

Patinoire de Poissompré : 1 400 spectateurs

Arbitrage : Mr Bergamelli, assisté de Mrs Gremion et Bliek

16' de pénalité contre Epinal et 34' contre Grenoble.

Buts pour Epinal : Haapasaari (Mazerolle) 21’; Kotasek (Trebaticky) 30’ ; Ablad (Sejna, Haapasaari) 32’

Buts pour Grenoble : Meunier (Podlaha) 7’ ; Draney (Russell) 13’ ; Papa (Podlaha, Meunier) 25’

 
 
La feuille de match.